18 January 2011

Harraga, come brucia la frontiera

Harraga è la parola in dialetto marocchino e algerino che si usa per chiamare quelli che viaggiano senza documenti. Viene dalla radice della parola araba haraqa, che significa bruciare. Insomma in poche parole in arabo anziché dire ho fatto un viaggio clandestino, si dice ho bruciato la frontiera. C'è chi dice sia per il fatto che una volta si bruciavano i documenti prima di partire. C'è chi dice sia per la vecchia storia di Tariq ibn Ziyad, il condottiero arabo che nel 711 conquistò la Spagna visigota e che, si dice, una volta sbarcato in Andalusia, prima della battaglia ordinò ai suoi di bruciare le barche, dicendo che o si vinceva o si moriva, ma indietro non si sarebbe tornati da perdenti. Stavolta però gli harraga oltre a bruciare la frontiera, hanno bruciato pure la barca. E' successo sulla rotta tra Annaba e la Sardegna, la notte scorsa. A bordo erano una ventina, appena la Guardia costiera algerina li ha bloccati, a una decina di miglia dal porto, hanno versato la benzina rimasta a bordo e hanno appiccato il fuoco. Alla fine dei soccorsi, all'appello mancavano i nomi di due ragazzi, annegati durante le operazioni. Un suicidio collettivo? O piuttosto un gesto estremo di protesta, che ricorda il suicidio di Sidi Bouzid da cui è iniziata la rivoluzione in Tunisia lo scorso 17 dicembre.



 L'idea cioè che è meglio morire in piedi che vivere con la schiena piegata. "Un uomo non può rimanere a guardare", mi diceva il papà di Mérouane, un mio coetaneo disperso in mare tra Annaba e Cagliari da ormai tre anni. Il presidente Boutefliqa colga il messaggio di questa gioventù. Che chiede di poter sognare un futuro nel proprio paese. E allo stesso tempo pretende di poter viaggiare liberamente nel mondo, come faccio io e chi mi legge, senza che siano le stesse autorità algerine ad arrestarli. Perché in tutto questo l'Europa è riuscita a imporre all'Algeria il reato di e-migrazione illegale. Sono fino a tre mesi di carcere. Di solito finisce tutto con una sospensione della pena con la condizionale. Ma la fedina penale è macchiata. E la coscienza pure. Perché sembra essere sempre così. Lo Stato contro la gioventù. E allora tanto vale partire. I dettagli sul pezzo di El Watan

Une vingtaine de harraga brûlent leur embarcation

tratto da El Watan

Annaba, 18.01.11 - Quarante-trois candidats à l’émigration clandestine secourus et arrêtés, deux autres portés disparus, une embarcation artisanale brûlée. Tel est le bilan d’une opération d’interception de harraga menée en haute mer par les éléments des garde-côtes de Annaba. Selon des sources judiciaires, ces émigrants clandestins ont appareillé dans la nuit de dimanche à lundi à partir de la plage de Boukhmira (El Bouni) à bord de deux embarcations artisanales. Agés de 16 à 37 ans, les harraga ont été repérés vers 1h, dans la nuit d’hier, par des unités semi-rigides en patrouille du groupement territorial des garde-côtes de Annaba, alors qu’ils naviguaient à 10 miles au nord de Ras El Hamra à destination de l’Espagne.

A l’appel des gardes-côtes d’arrêter les moteurs, une vingtaine de jeunes infortunés, qui étaient à bord de la première barque, n’ont pas voulu obtempérer. Ils ont décidé, contre toute attente, d’asperger l’embarcation d’essence de réserve entreposée dans des nourrices et d’y mettre le feu. Cette tentative s’apparente à un «suicide». L’intervention des gardes-côtes l’a fait échouer. L’opération de secours, immédiatement déclenchée par la marine, a permis de sauver 18 d’entre eux, alors que deux autres sont jusque-là portés disparus. Toutefois, les recherches se poursuivent toujours. Arrivés au port de Annaba vers 5h, les harraga ont été auscultés par le médecin de la Protection civile et auditionnés par la police maritime, avant d’être présentés devant le procureur près le tribunal de Annaba.

Sur la rive espagnole, une patrouille du service maritime de la Guardia Civil a intercepté, hier matin, selon un communiqué gouvernemental espagnol, à bord de deux embarcations artisanales, 18 jeunes candidats à l’émigration clandestine de nationalité algérienne. La première embarcation a été détectée par le Système intégré de surveillance extérieure (SIVE) peu avant minuit, à 24 miles au sud du phare de Cabo de Palos (Murcie). Deux heures après, la patrouille Hobby-8 l’a arraisonnée à 10 miles à l’est du même phare. Les migrants ont été pris en charge par la Guardia Civil au port de Carthagène où, après avoir été examinés par des médecins de la Croix-Rouge, ils ont été mis à la disposition de la police nationale qui a entamé immédiatement l’identification des concernés auprès de notre chancellerie avant de procéder à leur rapatriement vers l’Algérie, conclut le même communiqué.
(Mohamed Fawzi Gaïdi)

Per approfondire, in francese, un altro articolo sui suicidi dei giovani in Algeria, sempre su El Watan