Selon les ong locales, dans les derniers mois il y a eu une nette augmentation des étrangers qui tentent de passer en Italie et deux altercations très médiatisées (un conducteur de camion blessé par un étranger, un étranger poignardé par un policier). Les protestations des habitants de Patra n'ont pas cessé, alors que les différents niveaux de l'administration (centrale, départementale, municipale) n'arrivent pas à se mettre d'accord sur leurs respectives responsabilités.
Tous les ans, à l'occasion du Carnaval, un grand défilé est organisé à Patras. Cette ville devient pour quelques jours le centre névralgique de la Grèce. Et la présence d'étrangers dans sa zone portuaire peut nuire à son image et à l'organisation des festivités... La police de la marine marchande a distribué un « tract » le 18 janvier aux étrangers. Il s’agit d’un « tract » non officiel (traduit en anglais, arabe, afghan et kurde). Il informe les étrangers que le port est destiné aux seuls voyageurs : « Nous vous invitons à quitter immédiatement cette zone où vous y résidez et vous déplacer dans d’autres régions du pays ».
Entre-temps, un bateau est arrivé de l'Italie à Igoumenitsa le 19 janvier avec 66 Irakiens-kurdes et 4 Afghans à bord, renvoyés en Grèce après qu’ils avaient quitté la veille le port de Patras, cachés dans un camion embarqué. Les autorités auraient conduit ces étrangers à Evros pour les renvoyer en Turquie, même si la Turquie est en train de bombarder le Kurdistan irakien. Grâce à des opérations pareilles, la police d’Igoumenitsa a procédé la dernière semaine à l'arrestation de 200 irakiens qui ont été renvoyés en Turquie.
Voir aussi:
Bari: l'Italie expulse des centaines des Irakiens