Les Temps d'Algérie
Des déclarations faisant état de la disparition en haute mer, au large de Annaba, de deux embarcations de fortune avec à leur bord 19 et 24 candidats à l’immigration clandestine ont été déposées, lundi et mardi derniers aux gardes côtes qui ont aussitôt entrepris des recherches sans succès.
Selon des informations recueillies auprès de parents et de proches des prétendus harraga, les individus concernés auraient embarqué à destination de la Sardaigne dans la nuit de samedi à dimanche depuis les plages d’échouage d’Oued-Bokrat (Seraidi) et Sidi-Salem (El Bouni) et n’auraient plus donné signe de vie.
La majeure partie des personnes contactées considère que les chances d’atteindre les côtes sardes ou italiennes par gros temps, comme cela a été le cas toute la semaine écoulée, sont infimes pour ne pas dire nulles, ceci compte tenu de la nature des embarcations généralement utilisées par les candidats à l’émigration clandestine et surtout par l’inexpérience de ceux-ci dans le domaine de la navigation maritime.
D’autres témoins moins nombreux assurent qu’une équipée de 14 harraga issus des quartiers périphériques de Sidi Salem, Hdjar Eddis et de la commune d’El Bouni notamment, seraient arrivés à bon port au contraire et qu’ils auraient contacté par téléphone leurs amis.
Ces témoins expliquent que les harraga chanceux auraient débarqué en Sardaigne, tard dans la soirée de dimanche, et qu’ils auraient été interceptés puis relâchés par les gardes-côtes italiens avant d’être autorisés à se rendre en France.
Des détails auxquels il est difficile d’accorder du crédit surtout que les responsables de la marine nationale ont opté pour une nouvelle stratégie de communication avec la presse depuis le début de l’année 2010, en disant le moins possible sur le phénomène de la «harga» et laissant libre cours à la rumeur et à la distillation d’informations fantaisistes.
Mouna Skander