26 December 2011

Grande évasion de Noël du centre d’expulsion de Turin


Noël est une fête pour tout le monde. Pour les forgerons, qui auraient dû réparer les serrures des cellules endommagées la veille, durant la nuit du 24 décembre, mais qui étaient en vacances. Pour la police et les militaires en service, qui ont également le droit de manger leur gâteau et ouvrir un bonne bouteille. Et surtout pour les détenus du centre d'identification et d'expulsion (CIE) de Turin qui, la soirée du 25 décembre, au lieu d’ouvrir leurs cadeaux ont carrément défoncé les portes des cellules et se sont ensuite lancés en masse contre le mur d’enceinte sur le côté de l'avenue Brunelleschi. La révolte a été suivie par toutes les sections des hommes, il semblerait que quelqu'un ait effectivement même essayé d'ouvrir la cellule de la section des femmes, mais sans succès. Les militaires, une minorité par rapport au nombre de détenus, ont attendu jusqu'à ce que les renforts arrivent, armés de canons à eau et de gaz lacrymogènes lancés au niveau des yeux. Maintenant, cependant, pas moins de 35 jeunes hommes ont réussi à sauter par-dessus le mur. L'un d'entre eux est tombé et s’est fracturé les jambes et il a été repris par la police qui, pendant ce temps-là, a contrôlé le quartier rue après rue pour suivre les fugitifs, et a été capable d’en rattraper 14. En fin de compte, le bilan est toutefois plus que positif. 21 détenus sont en fait retournés en liberté. Il s’agit de la deuxième plus grande évasion dans l'histoire du Cie de Turin, dix jours après la fameuse évasion des scies qui le 10 septembre avait rendu à la liberté 12 autres détenus. En tout, cela fait 55 évadés en trois mois. Il semble maintenant que le succès des précédentes évasions soit devenu une référence. L'union fait la force. Et plus souvent qu'auparavant les détenus de plusieurs sections tentent ensemble de défoncer les portes et attaquer le mur d'enceinte contant sur leur force conjointe. La révolte par la force semble être désormais le seul moyen à leur disposition, dans un pays où les règles de la loi prévoient une détention de 18 mois pour toute personne coupable d'avoir un document expiré ou un passeport sans visa.