Juste à temps avant la fermeture estivale, jusqu'au 12 septembre, le Sénat a désormais converti en loi le décret sur les rapatriements, déjà approuvé par le Parlement le 14 juillet. Avec 151 voix pour et 129 contre. La limite maximale pour la rétention dans les centres d’identification et d’expulsion (Cie) est ainsi passée de 6 à 18 mois. Pour la promulgation de la loi, techniquement il ne manque que la signature du Président de la République, Giorgio Napolitano, et la publication dans la Gazette officielle. Mais en fait, la norme est déjà applicable en vertu du décret approuvé par le gouvernement le 17 juin. C'est-à-dire, dans les Cie de Milan, Bologne et Turin - pour nous limiter à des cas dont nous avons des informations certes - les trois dernières semaines, nous avons vu au moins sept épisodes concernant une prolongations au-delà du sixième mois.
Dans les Cie, les détenus ont reçu la nouvelle avec beaucoup d'angoisse. Personne ne peut expliquer comment l’on puisse justifier le fait de passer 18 mois derrière les barreaux pour un permis de séjour expiré ou un voyage sans passeport. Pas même les ex-détenus ne peuvent comprendre comment est-il possible que l’on ait besoin de 18 mois de détention pour être identifié après avoir déjà été jugé par les tribunaux italiens, et après avoir été détenu, parfois pendant des années, dans les prisons de ce pays.
La seule note positive de la journée a été l'approbation d'un ordre du jour proposé par l'opposition qui engage le gouvernement à retirer la circulaire numéro 1305, qui interdit l'accès des journalistes aux Cie et aux Cara. Mais c'est vraiment une consolation bien mince en ce jour qui marque l'une des pages les plus tristes de la politique italienne. Ne serais-ce, cependant, qu’une fois restauré le droit au reportage (pour cela il faudra sans doute attendre encore longtemps) nous nous en servirons pour continuer à raconter les luttes qui, certainement, éclaterons dans les Cie.
Parce que, vous pouvez y jurer, l’été sera très chaud.
Mise à jour le 3 août 2011
Sur le site du Sénat, vous pouvez télécharger le rapport de la session et la vidéo de la séance numéro 595. Tout le matériel est très intéressant pour voir à quel point nous nous enfonçons.
Traduit par Veronic Algeri