Floriana est née en 1982 et habite en Italie depuis l’âge de 13 ans. La moitié de sa famille habite en Italie. Son frère et sa sœur ainés. Sa sœur est mariée à un soldat italien, basé à Cesano. En Albanie il n'y a plus que la mère, une sœur et un frère. L'histoire de Floriana est marquée par une erreur commise quand elle était adolescente. Une erreur qu’un immigré ne peut pas se permettre de faire, sous peine de ne jamais obtenir un permis de séjour. Lorsqu’elle avait 14 ans Floriana fut arrêtée pour vol à Massa Carrara, en Toscane. À l’époque, elle avait de mauvaises fréquentations : une bande d'Albanais qui l’envoyaient voler dans les appartements. Elle fut arrêtée et condamnée à deux ans et trois mois de prison. Bien que mineur et ne comprenant pas un mot d'italien, elle n’eut pas droit à un interprète et ne dit jamais être mineure. C’est ainsi qu’elle a été recluse dans une section pour adulte et libérée après trois mois et 25 jours, avec obligation de signer pendant deux ans. Encore une fois, n’ayant pas la moindre idée des conséquences de ce qu’elle allait faire, Floriana s’échappa de la communauté qui l’hébergeait et se rendit à Rome.
À 18 ans, elle épouse un garçon italien à Rome. Quand elle se rend à la préfecture de police pour fournir des informations générales pour obtenir son permis de séjour, on tombe sur sa précédente condamnation pénale et on découvre qu’elle ne l’a pas encore purgée. Elle est officiellement une fugitive. Par conséquent, quatre ans après les faits, elle est de nouveau arrêtée et emmenée à la prison de Rebibbia, où elle doit compléter sa peine de deux années. La période de détention lui a aussi fait perdre son permis de séjour. Son mariage est donc impossible. Car elle était en prison, quand on est allé chez elle pour voir si elle résidait avec son mari. En fin de compte, depuis qu’elle vit en Italie elle n'a jamais eu un permis de séjour régulier. Et elle ne pourra jamais l’avoir même avec une régularisation massive à cause de son casier judiciaire. Pourtant, elle a passé plus d’années en Italie qu’en Albanie. Un détail dont, cependant, la loi ne tient pas compte. Ni ceux qui l'appliquent. Ainsi, lorsqu’elle a été arrêtée à un poste dans le quartier romain de San Giovanni il y a deux mois, la police l'a emmenée directement au centre d'identification et d'expulsion de Ponte Galeria, à Rome, où désormais elle risque le rapatriement.
Ce jour-là elle était dans la voiture avec sa sœur et son frère. On l’emmenait à l'hôpital pour une opération des amygdales. 71 jours sont déjà passés. Elle a un passeport albanais avec elle, accordé par l'ambassade d'Albanie à Rome, où, par conséquent, elle est en fait déjà identifiée. Floriana a peur de retourner en Albanie. Elle dit que dans le village de sa mère, au pays, on lui reproche d'avoir déshonoré sa famille. Elle craint même simplement le retour à Tirana. L'Albanie est un pays très petit, dit-elle, il suffit d’une rencontre fortuite, et la nouvelle de son retour se répand. C'est pourquoi elle a demandé l'asile politique. Le Comité sur la reconnaissance du statut de réfugié l’a écouté le 24 septembre dernier, mais la réponse a été négative.
Mais il y a une autre raison pourquoi Floriana ne veut par retourner en Albanie : sa place est en Italie. « Là-bas je n’ai personne – dit-elle en italien parfait et avec même un léger accent romain - C'est en Albanie que je suis étrangère, tu comprends? Pas ici. Ici, j'ai mes amis. Ici, j'ai mon mari. Ici c’est chez moi. »
traduit par Veronic Algeri
À 18 ans, elle épouse un garçon italien à Rome. Quand elle se rend à la préfecture de police pour fournir des informations générales pour obtenir son permis de séjour, on tombe sur sa précédente condamnation pénale et on découvre qu’elle ne l’a pas encore purgée. Elle est officiellement une fugitive. Par conséquent, quatre ans après les faits, elle est de nouveau arrêtée et emmenée à la prison de Rebibbia, où elle doit compléter sa peine de deux années. La période de détention lui a aussi fait perdre son permis de séjour. Son mariage est donc impossible. Car elle était en prison, quand on est allé chez elle pour voir si elle résidait avec son mari. En fin de compte, depuis qu’elle vit en Italie elle n'a jamais eu un permis de séjour régulier. Et elle ne pourra jamais l’avoir même avec une régularisation massive à cause de son casier judiciaire. Pourtant, elle a passé plus d’années en Italie qu’en Albanie. Un détail dont, cependant, la loi ne tient pas compte. Ni ceux qui l'appliquent. Ainsi, lorsqu’elle a été arrêtée à un poste dans le quartier romain de San Giovanni il y a deux mois, la police l'a emmenée directement au centre d'identification et d'expulsion de Ponte Galeria, à Rome, où désormais elle risque le rapatriement.
Ce jour-là elle était dans la voiture avec sa sœur et son frère. On l’emmenait à l'hôpital pour une opération des amygdales. 71 jours sont déjà passés. Elle a un passeport albanais avec elle, accordé par l'ambassade d'Albanie à Rome, où, par conséquent, elle est en fait déjà identifiée. Floriana a peur de retourner en Albanie. Elle dit que dans le village de sa mère, au pays, on lui reproche d'avoir déshonoré sa famille. Elle craint même simplement le retour à Tirana. L'Albanie est un pays très petit, dit-elle, il suffit d’une rencontre fortuite, et la nouvelle de son retour se répand. C'est pourquoi elle a demandé l'asile politique. Le Comité sur la reconnaissance du statut de réfugié l’a écouté le 24 septembre dernier, mais la réponse a été négative.
Mais il y a une autre raison pourquoi Floriana ne veut par retourner en Albanie : sa place est en Italie. « Là-bas je n’ai personne – dit-elle en italien parfait et avec même un léger accent romain - C'est en Albanie que je suis étrangère, tu comprends? Pas ici. Ici, j'ai mes amis. Ici, j'ai mon mari. Ici c’est chez moi. »
traduit par Veronic Algeri