Jacob a une femme et un enfant de 10 ans, à qui sa mère n'a toujours pas expliqué où est allé son père depuis que la police l'a arrêté, le 31 août, pour un simple contrôle de papiers. Jacob est emprisonné depuis 29 jours dans le centre d'identification et l'expulsion de Ponte Galeria, à Rome, et risque maintenant l’expulsion. Surtout il le craint pour le destin de sa famille.
Il y a un autre détail tragicomique. Le 18 avril 2009, quatre mois avant avoir été arrêté par la police et emmené au Cie pour être expulsé, Monsieur Jacob avait participé à Frascati à une journée d'études des droits de l'homme, intitulée « Des prisonniers de guerre aux nouveaux privés de liberté ». Il me montre son attestation de participation. Il y a son nom. Devinez ? La Croix-Rouge italienne organisait cette rencontre. Les mêmes personnes qui organisent maintenant la façon dont il est privé de sa liberté, au sein du centre d'identification et d'expulsion de Ponte Galeria, où il a déjà passé 33 jours et où il risque d'être rapatrié dès que possible.
traduit par Veronic Algeri