28 January 2012

Grecia: 5 morti sulla rotta per l'Italia

Il progetto era di imbarcarsi per la Puglia salpando dalle coste occidentali della Grecia. L'imbarco era previsto per la notte stessa o nei giorni successivi. Erano partiti apposta da Atene. Nascosti in un camioncino con gli altri compagni di viaggio, almeno una quarantina, tutti afghani. Ma a metà strada il camioncino ha fatto un incidente, si è rovesciato e ha causato la morte sul colpo di cinque di loro. Sono le ultime vittime della Fortezza Europa. Cinque giovani che anziché salire in aereo con un biglietto low cost come facciamo tutti noi, sono stati costretti a spostarsi di nascosto, in clandestinità, come dei criminali, colpevoli di viaggio nei tempi della globalizzazione. Di seguito il dettaglio della notizia.

Grèce: cinq migrants morts, une centaine arraisonnés en route vers l'Italie

AFP - 28 janvier 2012

ATHENES - Les autorités ont annoncé la mort samedi dans l'ouest de la Grèce de cinq migrants dans l'accident de la camionnette qui les conduisait vers un embarquement pour l'Italie, et l'arraisonnement d'un canot avec une centaine d'autres à bord naviguant vers les côtes italiennes.

Les cinq victimes sont décédées quand la camionnette volée dans laquelle ils s'entassaient avec 40 compagnons, en majorité des Afghans, a quitté la chaussée et s'est renversée, a précisé l'agence de presse grecque Ana (semi-officielle).

Dix autres migrants ont été blessés, dont l'un grièvement, et transférés dans des hôpitaux proches, tandis que le chauffeur du véhicule était toujours recherché.

Volé près d'Athènes et portant de fausses plaques d'immatriculation bulgares, le véhicule convoyait les migrants, dont les nationalités n'ont pas été précisées, en vue d'un embarquement d'une côte de la mer Ionienne vers l'Italie, selon l'Ana.

Une centaine d'autres sans-papiers ayant probablement suivi un itinéraire similaire ont commencé à débarquer samedi dans le port de Katakolo, dans le sud-ouest du Péloponnèse, après l'arraisonnement dans la nuit de leur embarcation, à quelque 30 milles nautiques des côtes occidentales du Péloponnèse.

Le capitaine de l'embarcation, longue de 12 mètres, avait refusé de suivre trois patrouilleurs dépêchés dans la zone vendredi, après un appel téléphonique d'un des passagers avertissant d'un risque de naufrage, a précisé la police portuaire.

Les autorités ont entamé le décompte et l'identification des migrants et de l'équipage.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le bateau était parti vers l'Italie des côtes du Péloponnèse, et devait embarquer un autre groupe de migrants convoyés depuis Athènes par un réseau de passeurs mais finalement restés à terre faute de place.

La police fonde cette estimation sur l'arrestion vendredi de 58 autres migrants irréguliers près de Gytheion, dans le sud du Péloponnèse.

Un militaire grec servant à la frontière terrestre gréco-turque d'Evros a par ailleurs été arrêté au port d'Igoumenitsa, où il s'apprêtait à embarquer à bord d'un ferry pour l'Italie avec 70 migrants, dont deux enfants et une femme, cachés dans un camion-frigorifique.

Son voisinage avec la Turquie, fait de la Grèce l'un des principaux pays de transit pour les migrants venant d'Asie et d'Afrique à destination de l'Europe occidentale, et les réseaux de passeurs ne cessent d'ouvrir de nouvelles routes pour contourner le verrouillage croissant des frontières intra-européennes aux flux de sans papiers.

Ces derniers mois, la police grecque a ainsi arrêté des Afghans qui tentaient de rejoindre l'Italie par avions privés venus les prendre en charge dans le nord-ouest de la Grèce.