10 December 2011


Révolte au Centre d’identification et d’expulsion de Turin: 3 blessés, la tension reste haute
Des couvertures et des matelas en feu, des barreaux des cellules en l’air, et un groupe de détenus qui réussi à passer au-delà de la première des deux clôtures avant d'être arrêté par des policiers, armés de canons à eau, de gaz lacrymogènes et de matraques. Au centre d'identification et d'expulsion (CIE) de Turin, la nuit du 8 décembre est une nuit de révolte qui s'est terminée par une tentative d'évasion de masse à laquelle ont participé une cinquantaine de prisonniers tunisiens. Durant les affrontements il a eu trois blessés. Un garçon tunisien, frappé à la tête par des coups de matraque, un policier et un carabinier. Les trois ont été conduits aux urgences. Le calme est revenu seulement environ à quatre heures du matin.

Le lendemain matin, tandis que les ouvriers travaillaient pour fixer la cage, un groupe de détenus a lancé une grève de la faim dans les différents secteurs du Centre. La grève a duré toute la journée du 9 décembre, jusqu'à ce que, à 22h environ, les détenus des secteurs jaune et blanc, ont commencé à protester en tapant des coups contre les barreaux et en criant, et ensuite ils ont mis le feu à des matelas et des couvertures en guise de protestation, avant que la police les repousse avec des jets d’eaux dans leurs salles, sans accéder cependant aux cages. La situation est ensuite retournée au calme.

Déjà le 2 décembre dernier, le Cie de Turin avait été secoué par une nuit de révolte et de répression. Cette nuit-là, cependant, la révolte avait éclatée – d’après le récit des prisonniers - après qu’un détenu malade avait été battu par la police, coupable d'avoir demandé, avec trop d'insistance, un traitement médical.

Il s’agit d’informations sur lesquelles les autorités continuent à interdire à la presse d’ enquêter, refusant l’accès de celle-ci dans les Cie depuis le 1er avril dernier. Pas même le gouvernement technique de Monti n’a révoqué la circulaire 1305 qui a imposé de nouveau la censure en Italie.