04 September 2007

Libye: 600 réfugiés Erythréens risquent le rapatriement

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ROME, 4 septembre le 2007 - Ils ont abandonné l'armée et ont fuit la guerre. Ils ont traversé le désert du Sahara et se sont jetés en mer afin d'atteindre l'Italie et d’y demander l'asile politique. Mais aujourd'hui ils sont détenus en Libye et craignent leur déportation. Ils sont 600 réfugiés Erythréens détenus à Misratah. Effets collatéraux de l'extérnalization des patrouilles des frontières européennes.

Fortress Europe et Habeshia, ont réussi contacter les prisonniers de Misratah. 450 Erythréen sont détenus depuis plus d'une année. Mais durant le dernier mois, 200 personnes encore ont été arrêtées, en mer comme dans les rafles de la police à Tripoli. Ils sont détenues dans un « centre de transit» en attente de leur rapatriement en avion en Erythrée. Parmi eux il y a une centaine de femmes et une cinquantaine d'enfants, dont deux bébés nés en prison. L'enfante de quatre mois, arrêtée avec sa mère, souffre de dermatite, elle n'a pas été vaccinée et elle n'a aucune assistance médicale. Le détenus dorment au sol, il n’y a pas de lits, la tête à coté des pieds du voisin. Ils sont amassés jusqu'à soixante-dix personnes en chambres de six mètres pour huit. Dans les chambres la chaleur est intolérable; il n'y a aucun ventilateur, et l'air est alourdie par les exhalations fétides sortantes des bains obstrués, qui versent sur les sol. Les principaux problèmes de santé des détenus sont des dermatites, la gale, des maladies pulmonaires, l’asthme, des gastroentérites et déjà trois cas de tuberculose. Deux hommes ont été hospitalisés pour ça. Mais pour le troisième il n'y avait aucun place à l'hôpital de Misratah et ainsi il est toujours au centre de détention, au étroit contact avec les 600 personnes, qui maintenant craignent de nouvelles infections, en particulière pour les enfants. Pendant les premières semaines des détentions plusieurs femmes ont été violées par les agents. Et au moins sept personnes ont été hospitalisées pour des graves dépressions.

Les témoins rassemblés par Fortress Europe et Habeshia parlent de trois genres d'arrestations. La majorité de personnes ont été arrêtées en mer par les Gardes-côte libyens, pendant qu’ils naviguaient vers la Sicile. Des autres ont été arrêtés pendant qu’ils attendaient le bateau pour partir, cachés dans quelque maison. Et des autres encore ont été arrêtés durant les rafles de la police, à Tripoli. Quelqu'un nous a dit qu'il étaient encore en pyjama quand il l’ont amené au Commissariat, et qu’il a perdu toutes ses propriétés qu’il avait laissé à la maison. Bien 114 des Erythréen détenus sont des réfugiés déjà reconnus par l'Unhcr, en Ethiopie et au Soudan. Et tous autres ont le droit de demander l'asile, étant la plupart d'entre eux de déserteur de l'armée érythréenne, échappés de la guerre contre l'Ethiopie.

Eux tous ils risquent l'expulsion. La Libye aurait déjà signé un accord avec l’Erythrée pour le rapatrier. L’Unhcr a récemment interviewé 62 femmes et a donné l'asile politique à 49 d'elles. Maintenant l’Unhcr demande à la communauté internationale de les accueillir. Quatre pays aurait déjà répondu, y compris l'Italie. Mais personne ne sait ce qui va arriver aux autres 550 Erythréens.

La Libye a déjà rapatrié des Erythréen, en 2006 et en 2004, plusieurs fois, aussi sur un vol payé par l'Italie. Le 27 août 2004 un avion qui expulsés les Erythréens fut détourné à Khartoum, au Soudan. 60 des 75 passagers furent reconnus réfugiés par l'Unhcr. En Erythrée ils aurait étés arrêtés comme le 223 expulsés de Malte entre septembre et octobre 2002. Arrivés en Erythrée, ils furent arrêtés et torturés, premièrement détenus dans la prison d'Adi Abeito et après, suite à un tentative d'évasion, transférés dans la prison de maximum sécurité de Dahlak Kebir, où une partie d’eux est portés tués.

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